Actualité internationale, du 26 février au 11 mars 2018

Proche et Moyen-Orient

• Les délégations de 25 pays se sont réunies à Kaboul pour une conférence sur la paix en Afghanistan.
  Les insurgés talibans mènent des attaques régulières contre les forces de sécurité afghane. Ils contrôlent actuellement 40% du territoire. Le chef de l’Etat afghan avant annoncé qu’il était prêt à « oublier le passé pour regarder vers l’avenir ».
  Les insurgés rejettent la main tendue des autorités afghanes, mais ont adressé un message aux Etats-Unis, se disant prêt à des discussions de paix.
• Pour le 70ème anniversaire de la création d’Israël (mai 2018), l’ambassade des Etats-Unis quittera officiellement Tel Aviv pour aller à Jérusalem. Donald Trump a déclaré que le déménagement de l’ambassade américaine n’était pas un obstacle à un accord de paix.
• À Mossoul, en Irak, 300 femmes ont couru un marathon symbolique pour leurs droits. Sur le parcours, de nombreuses femmes avaient fait le déplacement. On pouvait voir des pancartes : « Assez du mariage de mineurs » ; « J’ai le droit de m’exprimer librement ». Mossoul était devenu en 2014 la capitale du califat.
• Benyamin Netanyahu a rencontré son « véritable ami » Donald Trump. Le premier ministre israélien n’a cessé de parler de « Fake News » à propos des soupçons de corruption qui pèsent sur lui.
  Donald Trump a également gelé le versement de dizaine de millions de dollars d’aide aux Palestiniens.
  Les dirigeants Palestiniens ont accusé Donald Trump de parti pris en faveur d’Israël. Ils ont aussi disqualifié la Maison-Blanche comme médiateurs dans le conflit israélo-palestinien.

Amériques

• Donald Trump a annoncé de « lourdes sanctions » visant la Corée du Nord.
  Lors de la Conservative Political Action Conference (rendez-vous annuel des conservateurs américains), il a déclaré : « Aujourd’hui, nous avons imposé les sanctions les plus lourdes jamais imposées contre un pays ».
  L’objectif des Etats-Unis est de couper les sources de revenus et de pétroles utilisées pour financer le programme nucléaire.
  En 2017, le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé à l’unanimité trois séries de sanctions économiques : en août, en septembre et en décembre.
• Gary Cohn, principal conseiller économique de Donald Trump a annoncé sa démission après la décision de Donald Trump de taxer les importations d’acier et d’aluminium. Le fonctionnement de la Maison-Blanche apparaissant pour beaucoup comme chaotique, Donald Trump a répondu dans un tweet : « Il n’y a pas de chaos, juste une Energie fantastique ».
• L’ex guérilla colombienne des FARC a annoncé qu’elle se retirait de l’élection présidentielle en Colombie (prévue fin mai), suite à des problèmes de santé de son leader et candidat : Rodrigo Londoño, connu sous le nom de Timochenko.
• Oxfam, l’ONG britannique, est plongé depuis plusieurs semaines dans un scandale sexuel. Toute les activités de Oxfam ont été suspendues en Haïti. « Cette faute institutionnelle est caractérisée par le fait qu’Oxfam a volontairement et délibérément omis d’alerter les autorités haïtiennes, a affirmé le ministre. Cela a ainsi permis à d’éventuels prédateurs sexuels de quitter le pays, de s’affranchir du joug de la justice. Oxfam Grande-Bretagne a commis la faute d’entraver le droit des victimes à une réparation civile ».

Asie

• Le comité central du Parti communiste chinois a proposé de revoir les termes de la Constitution.
  Il envisage notamment de supprimer la limite constitutionnelle de deux mandats présidentiels. Le PCC ouvre ainsi la voie à une présidence à vie de Xi Jinping.
  Comme le veut la tradition, en octobre, lors du 19ème congrès du Parti communiste, conférant à Xi Jinping un second mandat, Xi Jinping aurait dû introduire un successeur. Ne l’ayant pas fait, il laissait entendre qu’il comptait aller au-delà de deux mandats.
  La pensée de XI Jinping va également être inscrite dans la Constitution, alors que jusqu’alors, seule celle de Mao Zedong était présente.
• Selon le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU, la Birmanie conduit une campagne de « terreur et de famine organisée » contre les Rohingyas. Depuis l’année dernière, au moins 55 villages auparavant peuplés de Rohingyas, ont été détruits.
  Andrew Gilmour, sous-secrétaire général aux droits de l’homme de l’ONU, a affirmé : « Le nettoyage ethnique des Rohingyas de Birmanie se poursuit ».
• La Corée du Nord et la Corée du Sud se sont entendues sur la tenue d’un sommet fin avril. Les Etats-Unis ont qualifié cet effort de « positif ».

Afrique

Europe

• L’Union européenne a publié la première version du traité du Brexit. Il évoque la question des expatriés, la facture de la rupture et l’avenir de la frontière Irlandaise.
  Michel Barnier a toutefois évoqué que cette transition n’était « pas acquise ».
  En effet, tout d’abord se pose la question de la durée, Michel Barnier a déclaré : « Nous avons proposé logiquement que la transition se termine le 31 décembre 2019. Le Royaume-Uni souhaite, nous semble-t-il, garder ouverte cette durée, ce qui n’est pas possible ».
  L’Union Européenne exige également que les droits des citoyens arrivant au Royaume-Uni pendant la transition soient les mêmes que les droits de ceux arrivés avant le Brexit.
• En Italie, la coalition de droite a remporté les élections avec 37% des voix. Matteo Renzi a annoncé sa démission du Parti démocrate italien suite à ces élections. L’ancien chef du gouvernement italien a reconnu que le parti avait subi une « défaite claire et évidente » (18,7%). C’est le Président italien qui devra confier un mandat aux vainqueurs des élections.
• Le Président Polonais a demandé pardon aux Juifs chassés de son pays, lors de la campagne antisémite de 1968 : « Pardonnez, s’il vous plaît, pardonner à la République, aux Polonais, à la Pologne d’alors, cet acte honteux ».
  Andrzej Duda a souligné que « la Pologne libre et indépendante d’aujourd’hui, ma génération, n’en portent pas la responsabilité ».
• La Commission Européenne a accusé sept pays de l’Union Européenne de compromettre l’équité dans le marché intérieur en favorisant la planification fiscale agressive des entreprises.
  Pierre Moscovivi, commissaire européen à la Fiscalité, a déclaré : « Pour la première fois, la Commission insiste sur la question de la planification fiscale agressive dans sept pays : la Belgique, Chypre, la Hongrie, l’Irlande, le Luxembourg, Malte et les Pays-Bas ».
  Selon la Commission, l’évasion fiscale dans l’UE représente un manque à gagner de 50 à 70 milliards d’euros.
• L’échec de l’A380 et de l’avion de transport militaire A400M amènent airbus à revoir ses effectifs en France, Allemagne et Espagne. 3700 postes en Europe vont être supprimés.