Résumé de l’article
La rentrée est à présent bien derrière vous et les premières mauvaises notes sont tombées dans toutes les matières ? Vous doutez de vos capacités à aller au bout de l’aventure « prépa » ? Olivier Sarfati vous livre ses conseils issus de plus de 20 ans de coaching d’étudiants.
L’enfer de la prépa. C’est en ces termes que les médias aiment décrire ces années de préparation qui sont pourtant si riches. C’est aussi peut-être ce que vous ressentez en ce moment. Les premiers plombs dans toutes les matières sont venus émaillés l’image que vous aviez de votre potentiel. Vous étiez pourtant auréolés d’une belle mention au bac et d’un parcours sans faille… Vous aurait-on menti ? L’amère vérité est que les années lycée sont aujourd’hui bien trop peu exigeantes pour vous préparer au monde de demain. Alors la prépa est là pour accomplir cette noble tâche : développer en vous les qualités de l’actif de demain.
Mais il faut tenir. Et sortir la tête de l’eau, malgré les mauvaises notes. Voici quelques conseils pour y parvenir.
Conseil n°1 : trouvez des lieux propices à la concentration.
Je me souviens encore de cette étudiante qui, parce qu’elle n’arrivait pas à se concentrer, faisait tout ce qu’il ne fallait pas faire : elle sortait de son lieu de travail, allait prendre un coca light et s’affalait dans son canapé pour mater une série US sous-titrée en anglais, pour se donner bonne conscience… Hier encore, je discutais en fin de séance avec une élève qui me parlait de ses problèmes de concentration. Mes solutions sont claires : « trouve un lieu dans lequel tu vas répliquer les conditions du concours, avec la contrainte du temps, loin des smartphones, sans nuisance sonore (éventuellement de la musique classique instrumentale mais pas tout le temps car aux concours, il n’y en aura pas donc il faut s’habituer à se concentrer sans !) ». La concentration viendra avec le temps.
Conseil n°2 : ayez des sources d’information de grande qualité et concis plutôt que des pavés indigestes
Les années passent et les étudiants se ressemblent : vous avez toujours cette tendance à avoir peur de louper l’info qui va faire décoller vos notes en dissertation, l’exo qui va peut-être tomber aux concours, l’article de la Constitution américaine qu’il faut absolument connaître pour réussir l’essay aux concours. La vérité est bien plus simple : voilà des années que j’analyse les bonnes copies de candidats et, sur un sujet donné, aucune n’utilise les mêmes connaissances ! Réussir une dissertation ne dépend donc pas de la masse d’information collectée dans votre cerveau mais d’un savoir-faire spécifique, d’une capacité à répondre à la question posée avec concision et analyse multi-scalaire. En matières scientifiques, ne tombez pas dans le piège de la multiplication d’exercices vite faits mal faits. Il faut au contraire s’appuyer sur une sélection d’exercices trouvés dans les meilleurs ouvrages ou par les meilleurs professeurs (le vôtre ?).
Conseil n°3 : entourez-vous des bonnes personnes
L’environnement va évidemment jouer un rôle déterminant dans votre réussite, que ce soit la famille, vos profs, vos amis, votre coach. Certains vous feront croire que vous pouvez réussir tout seul, sans soutien, uniquement avec vos profs et internet. Et ils auront parfois raison : les plus talentueux en prépa n’auront pas besoin de soutien complémentaire. Mais ils ne représentent qu’une infime part des gens qui intègrent les meilleures écoles. A Paris, il faut savoir l’entendre, quasiment tous les étudiants font appel à des coachs complémentaires, à des stages et se gardent bien de le dire à leurs camarades… Je repense à l’une de nos anciennes étudiantes chez MyPrepa que l’on accompagnait à l’année et qui a fait une progression fulgurante à Janson de Sailly : « jamais je ne parlerai de MyPrepa à mes camarades de classe ! je veux garder mon Olivier pour moi toute seule ». Alors n’ayons pas honte de reconnaître que vous avez besoin d’aide pour réussir ce concours exigeant.
Conseil n°4 : concevez un planning de travail ambitieux mais réaliste
J’ai déjà amplement développer le sujet dans un article mais il est bon de le rappeler. Au lycée, on n’avait pas besoin de ce genre d’outils. En prépa, c’est la clé. Et il faut essayer de tenir dans les grandes lignes les créneaux que vous avez fixés. Je ne connais pas d’étudiants ayant intégré les meilleures écoles qui n’ont pas adopté un planning de travail. Si vous faites encore partie des réfractaires, réveillez-vous ou venez assister aux conférences gratuites que nous animons : nous tâcherons de vous faire changer d’avis !
Conseil n°5 : apprenez à désobéir
J’en ai parlé dans un article précédent mais là encore, rappelons l’évidence : vous avez le syndrome du bon élève qui ne veut pas décevoir ses professeurs. Du coup, vous vous noyez. Les plus stratèges d’entre vous ne tombent pourtant pas dans le piège et font des choix radicaux dans leur organisation. Lisez par exemple cet entretien avec Ken, ancien étudiant en grande difficulté et ayant brillamment intégré l’ESSEC en surprenant toute sa prépa.
Conseil n°6 : n’écoutez pas vos camarades de prépa
Vous êtes uniques. Les conseils qui marchent pour certains ne marchent pas pour d’autres. La pédagogie, c’est un métier. Alors cessez d’écouter les conseils de vos camarades qui ne sont experts que de leur propre expérience ! Consultez plutôt vos professeurs, s’ils sont bons, ou des spécialistes de la pédagogie en prépa. C’est d’ailleurs pour cela que les cours particuliers avec des étudiants ayant intégré n’est pas toujours une bonne solution : ils n’ont pas le recul de ceux qui vivent au rythme de la prépa depuis des années. Au début de mon parcours d’enseignant, avec le recul, les conseils que je donnais en cours particulier n’étaient pas toujours appropriés. J’ai dû affiner tout cela au gré des rencontres de candidats brillants ou en difficulté. On ne s’improvise pas pédagogue. On le devient.
Conseil n°7 : soyez patients et souples
J’adore cette citation de Churchill : « réussir, c’est aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ». Elle résume parfaitement le « mindset » à adopter en prépa. Ce qui fait que vous avez l’impression d’être perdu, c’est le plus souvent ce sentiment désagréable d’être nul, d’être moins capables que les autres alors qu’avant tout semblait plus simple. Et bien sachez que c’est aussi pour cela que la prépa est utile : pour développer en vous la capacité à endurer les difficultés, les revers, les aléas. La vie professionnelle qui vous attend est une grande inconnue : il faudra supporter les échecs, les changements de métiers, les déceptions, la complexité des missions qui vous seront proposées. En prépa, on apprend à gérer cela. Mais la prépa dure entre 18 mois et 3 ans et demi (pour les plus fous d’entre vous !). Elle ne dure pas deux mois. Alors soyez patients car en respectant les conseils que je viens de lister, vous progresserez forcément et vous aurez « le cuir épais ».
En bref, réalisez que vous avez de la chance d’être en prépa : dans moins de deux ans, vous serez trilingues, vous aurez développé votre capacité de raisonnement et votre esprit de synthèse, vous serez ultra résistants face à l’échec et armés pour affronter la complexité qui vous attend. Réjouissez-vous ! Les conseils égrenés ici peuvent dès lors se résumer en 3 points : ayez le bon environnement, la bonne stratégie et la bonne attitude. Vous sortirez alors la tête de l’eau, et vous envolerez peut-être.
Pour discuter en live avec l’équipe MyPrepa et avoir les réponses à toutes vos questions, nous animons régulièrement des web-conférences gratuites et entièrement en ligne donc n’hésitez pas à consulter notre page « événements » pour vous y inscrire. Sachez enfin que tout au long de l’année des étudiants rejoignent notre équipe donc n’hésitez pas à nous solliciter ou à venir gratuitement à une séance à l’essai. Nous nous ferons un plaisir de vous montrer l’efficacité de nos méthodes.
A bientôt.