Réviser les concours en cube, comme vous pouvez l’imaginer, est tout à fait différent des révisions de carré. Déjà, il arrive qu’il y ait plus de stress face à ce qu’on connaît, et la peur de reproduire les mêmes erreurs. Il y a aussi le fait d’avoir non pas deux, mais trois ans à faire entrer en deux semaines. Pour tout ce qui concerne le stress vis-à-vis de l’ « échec » de l’année de carré (qui n’en est pas forcément un !), je vous invite à relire mon article sur Démarrer l’année de cube : conseils et méthodes. Dans ce dernier, j’expliquais l’importance d’analyser ses résultats et d’être honnête en ce qui concerne vos forces et vos faiblesses. Plus que jamais au moment des révisions, il faut savoir ce sur quoi vous pouvez compter, ce sur quoi il faudra faire un dernier effort, et à l’inverse ce qu’il vous faut laisser de côté si cela vous demande trop de temps, quitte à prendre un risque mesuré.
Rentrons dans le vif du sujet et venons-en aux révisions. À cette période de l’année, je me souviens que j’étais impatiente de revivre les concours et de me rendre compte du beau chemin parcouru, mais que je craignais de ne pas avoir suffisamment réussi ma cube. Surtout, je commençais à m’ennuyer pendant mes révisions. Comme je l’expliquais mon dernier article, ma technique pour m’améliorer en maths consistait à refaire sans arrêt les mêmes sujets, et mes fiches d’histoire étaient prêtes depuis plusieurs mois déjà. Je vais vous dévoiler ici comment j’ai réussi à varier mes révisions sans les mettre en danger.
1) Ma stratégie en mathématiques :
Durant toutes les vacances scolaires, mon rythme était le suivant : une semaine consacrée à la relecture de sujets que je savais classiques et inévitables, et une semaine consacrée à la découverte de nouveaux sujets. Pour mes semaines de révisions, il est vrai que j’arrivais à un moment où tous les sujets m’étaient connus, et où refaire les mêmes sujets m’ennuyait réellement.
Pour varier, j’avais tout d’abord demander à Olivier de me faire une liste de sujets très précis (pouvant remonter jusqu’aux années 80 !) qui couvraient tout le programme, à faire un jour sur deux. Il y avait à peu près de tout : HEC Maths 2 2011, ou encore Ecricome 1995… J’en avais sélectionné une dizaine, et le principe était aussi d’être honnête avec moi-même : si je bloquais trop, j’abandonnais le sujet en cours et je passais à un autre. À ce stade de l’année, il n’était plus rentable de passer trop de temps à comprendre une nouvelle notion et il valait mieux apprendre à se servir de tout ce que j’avais appris. Le reste du temps, je bossais sur les grands classiques que je connaissais déjà par cœur. Là, c’est aussi un moyen de se rassurer face à des sujets très difficiles, et de se dire pendant nos révisions qu’on est capables de faire beaucoup. Pour ma part, je refaisais les bouts de sujets de devoirs faits en classe que j’avais trouvés intéressants, ou des grands classiques vus en cours ou chez MyPrepa.
En changeant légèrement mon rythme et en alternant classiques et découvertes, j’ai eu la sensation de voir beaucoup de choses en peu de temps et d’être à la fois prête et sereine. Avec le recul, je pense que faire deux semaines entièrement de nouveaux sujets peut être une bêtise : à la fois cela peut vous déprimer de ne pas arriver à faire tel ou tel sujet, et à la fois vous risquez de perdre vos réflexes sur les grands classiques qui sont pourtant toujours présents aux épreuves ! Il est aussi très important, lors des épreuves, de faire marcher votre cerveau de cube qui a vu énormément de sujets pour reconnaître en un coup d’œil une partie déjà vue. Faites-en sorte de toujours faire en épreuve ce que vous connaissez, cela vous rapportera énormément de points.
2) Ma stratégie en HGG :
Comme je l’ai dit plus haut, mes révisions en HGG commençaient à beaucoup m’ennuyer. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs tolérants qui ne m’obligeaient pas à venir en cours d’histoire, et de ce fait j’ai pu au cours de l’année revoir entièrement deux fois le programme (de 1A et de 2A). Mes fiches étaient fin prêtes et je déprimais à l’idée de les relire une centième fois.
Pour changer ça, j’avais mis en place deux nouvelles pratiques :
La mise en forme de cartes mentales
Aussi bizarre que ça puisse paraître, j’avais besoin de changer le format de mes fiches pour les rendre plus courtes mais aussi plus parlantes. L’idée était de mettre en image les relations que je voyais entre les parties du cours et de restituer tous les points essentiels d’un chapitre en une seule image. Je ne pense pas que ça marche pour tout le monde, encore une fois il s’agit de se connaître : ayant une mémoire visuelle, cette technique était parfaite pour moi. Pour ceux qui ont plus une mémoire auditive, pourquoi pas changer votre manière d’apprendre en écoutant votre voix. Vous pouvez même vous enregistrer !
Les sujets tricky et l’originalité
Connaissant mon cours sur le bout des doigts, j’ai préféré me faire confiance sur mes connaissances et me concentrer sur des sujets qui pouvaient me faire « peur ». Je travaillais cela avec une autre cube. On se donnait chacune un sujet difficile, qu’on traitait de notre côté, et après on le présentait à l’autre. Le but était aussi d’introduire des exemples et des références orignaux. En cube, vous avez normalement eu le temps de connaître des références un peu différentes qui vous permettront de vous démarquer face à un carré qui n’a eu le temps que d’apprendre la masse de connaissances qu’on vous demande. C’est donc le moment d’apprendre à vous en servir !
J’ai par ailleurs écrit de nombreux articles utiles en HGGMC pour MyPrepa, avec des références originales telles que Le Cauchemar de Darwin, par Hubert Sauper. N’hésitez pas à vous en servir !
3) Ma stratégie en langues
Là aussi, je commençais à épuiser les versions et thèmes, surtout en italien, pour lequel il y avait peu de ressources sur internet. Alors, plutôt que de refaire les mêmes, j’ai décidé de répertorier sur une feuille tout le vocabulaire qui revenait sans arrêt (par exemple, le mot « poussière » revient très souvent en italien…) et les fautes à ne plus jamais commettre. Si, au contraire, vous faisiez déjà ça durant l’année plutôt que de faire des versions, échangez. En anglais, je cherchais comme en histoire à appréhender les derniers sujets difficiles tout en me servant de mes références un peu originales (ainsi que de mes citations !). Pas la peine de faire tout un essai, il suffit de faire un plan détaillé. Le jour J, vous serez prêts.
Voilà donc tous mes conseils. En ce qui concerne la Culture G, ayant fait la méthode de la dissertation parfaite de MyPrepa, je n’ai pas de conseils spécifiques aux cubes à vous donner. En contraction/synthèse vous pouvez aussi faire comme conseillé en italien et répertorier vos Best Practices et vos mauvaises habitudes.
Bon courage et surtout n’oubliez pas que vous avez un an de plus que tout le monde, ça suffit déjà à vous donner confiance en vous.