« Seuls ceux qui prennent le risque d’échouer spectaculairement réussiront brillamment. » – R. F. Kennedy
Peu de lycéens savent déjà exactement vers quelle filière se diriger après leur baccalauréat. Le choix d’orientation est chaque année aussi complexe que déterminant pour les futurs étudiants qui doivent trouver des repères dans le large éventail de formations, cursus et établissements proposés au sein de l’enseignement supérieur français. Pour les élèves qui ne sont pas encore fixés sur leur avenir, intégrer une école de commerce constitue un choix d’excellence pour qui souhaite poursuivre des études généralistes et s’assurer de maintenir un maximum de portes ouvertes. En effet, faire une école de commerce revient à poursuivre:
Une formation généraliste :
Si vous n’avez pas vraiment de matière préférée au lycée, ne paniquez pas ! Les cours en école de commerce sont très variés et peuvent toucher des sujets assez mathématiques comme la finance ou la gestion, mais aussi des sujets très littéraires comme la psychologie ou la sociologie. Vous trouverez forcément chaussure à votre pied, et vous ne vous enfermerez pas dans un métier précis à la sortie du lycée. De plus, il existe de nombreux partenariats ou doubles diplômes avec les écoles de commerce qui vous permettront même d’étudier des domaines totalement différents : de l’art, de l’histoire, de la politique, de l’ingénierie… vous vous ouvrez alors un maximum de portes pour trouver votre voie. Ces doubles diplômes sont très appréciés des recruteurs qui recherchent des profils originaux aux compétences complémentaires (notamment la double casquette commerce-ingénieur).
Une carrière à l’international :
Vous serez amenés au moins deux fois durant votre cursus à partir à l’étranger, soit en échange universitaire soit en stage à l’étranger, ce qui vous permettra peut-être de découvrir une destination rêvée dans laquelle vous vous installerez plus tard, chose difficilement envisageable si vous restez étudier en France.
Une formation professionnalisante :
Vous serez amenés au cours de votre cursus en école à effectuer plusieurs stages de découverte ou de mise en pratique en France comme à l’étranger, ce qui vous permettra de découvrir des industries différentes, de vous construire un véritable réseau et d’apprendre à identifier ce qui vous plaît véritablement. Aussi, les projets de groupe sont nombreux en école ce qui vous permet d’apprendre à travailler en entreprise et pourquoi pas d’entreprendre de nouveaux projets pour devenir votre propre patron sur le long terme : une école de commerce reste le meilleur moyen de se lancer dans l’entreprenariat avec un bagage solide. Enfin, une bonne école de commerce vous assure un bon salaire et une bonne employabilité. Selon le classement annuel du Financial Times, les jeunes diplômés du top 3 des Grandes Écoles (HEC, ESSEC et ESCP) possèdent en moyenne un salaire en sortie d’école supérieur à 80,000$ annuels en 2018, contre environ 55,000$ pour les écoles restantes. L’écart est surprenant, mais dénote la propension des recruteurs à favoriser les étudiants ayant effectué une école de commerce, qui plus est après une classe préparatoire. Certains cabinets de conseil les plus prestigieux comme le Boston Consulting Group ne recrutent que dans le top 3 après classe préparatoire.
Il existe deux types d’école de commerce en France : les écoles post-bac et les Grandes écoles.
Les écoles post-bac sont accessibles sur dossier ou sur concours à l’issue de la terminale, mais sont beaucoup moins réputées que les Grandes écoles, un détail auquel les recruteurs ont tendance à faire attention. De plus, le coût de ces études est deux fois plus élevé que d’intégrer une Grande école (frais de scolarité pendant 5 ans contre 3 ans en Grande école). Les Grandes Écoles de commerce quant à elles sont des anciennes écoles plus difficiles d’accès (concours obligatoire) mais très appréciées des recruteurs et qui jouissent souvent d’une reconnaissance allant jusqu’à l’international. Elles sont accessibles en général après avoir effectué deux années de classe préparatoire aux grandes écoles de commerce (CPGE), appelées plus communément “prépa HEC”, ou via des « admissions parallèles » (système qui permet aux étudiants qui ne sont pas allés en prépa après le bac mais qui ont fait le choix de l’université, du BTS ou de l’IUT, d’intégrer ces mêmes programmes Grande Ecole en première ou deuxième année). Si la prépa HEC reste la « voie royale » pour intégrer « la crème de la crème », ces dernières font souvent l’objet de préjugés auprès des étudiants qui la perçoivent comme trop élitiste, trop compétitive, trop dure à supporter humainement. Cependant, la réalité est plus complexe, il existe une très grande variété de classes préparatoires et s’il existe en effet des classes avec des environnements très difficiles à supporter psychologiquement, d’autres font en sorte que la prépa soit tout sauf un calvaire pour leurs étudiants.
L’avantage d’effectuer une classe préparatoire HEC plutôt que d’intégrer une Grande école en admission parallèle repose sur 5 arguments:
1) La prépa plébiscitée par les recruteurs :
Avoir fait une prépa est reconnu par les recruteurs du monde de l’entreprise comme un indicateur de capacité de travail forte, ce qui sera toujours valorisé par rapport aux autres candidats. Dans un monde qui sera en évolution permanente et dans lequel les actifs auront à se former tout au long de la vie, les recruteurs rechercheront des individus qui aiment apprendre et se remettre en question. Or, en prépa, vous ne ferez que ça : apprendre et vous remettre en question.
2) Une concurrence en prépa pas nécessairement plus forte qu’en admissions parallèles :
Si certaines écoles de commerce intermédiaires accueillent de plus en plus d’étudiants d’admissions parallèles, ce n’est pas le cas des écoles de haut de classement. Si vous souhaitez intégrer HEC ou une autre école tout aussi prestigieuse, les admissions parallèles vous offriront beaucoup moins de places que la filière prépa. Ainsi, en 2018, il y a eu 6520 dossiers de candidatures en Admission parallèles pour seulement 271 places disponibles (soit 4,1%). Pour comparaison, la même année, 5151 candidats passaient le concours pour HEC, pour 380 places (soit 7,8% d’admis).
3) Un niveau académique plus adapté aux cursus en école :
Comme le cursus en Master 1 est la continuité de celui de la L3, certaines notions sont considérées comme étant acquises. Comme vous venez d’un autre cursus (avec parfois une spécialité très loin de celle des écoles de commerce), il est possible que vous sentiez un décalage entre votre niveau et celui de vos camarades. Il faudra alors faire une remise à niveau qui entraînera plus d’efforts et de travail que vos homologues issus de classes préparatoires.
4) Une vie sociale en école plus forte :
Contrairement à ceux qui sont entrés en L3 via la prépa, vous allez arriver dans une promotion qui se connaît déjà, a vécu plusieurs activités, événements et expériences ensemble. Il peut donc être plus difficile de s’intégrer à la vie sociale quotidienne.
5) Les apprentissages les plus approfondis de votre vie :
Vous allez apprendre des choses passionnantes en prépa, qui vous permettront de mieux comprendre le monde. Vous découvrirez que vous êtes capables de faire des maths de haut niveau et de comprendre des textes littéraires de haute volée. Si vous aimez faire travailler votre cerveau, vous serez gâtés.
Et n’oubliez pas qu’au-delà de ces arguments, la prépa HEC vous apporte des compétences de haut niveau utilisables le reste de votre vie, que vous intégriez une école ou non. Au bout de deux ans, vous développerez à la fois une solide culture générale dans plusieurs matières ainsi qu’un mental d’acier et une méthodologie de haut niveau qui vous aidera à aller beaucoup plus vite dans le monde professionnel. Avec seulement 25 à 40 élèves par classe, la classe préparatoire permet un véritable suivi et accompagnement des professeurs pour les aider à s’améliorer et à gérer la pression, contrairement aux facs où les cours en amphithéâtres empêchent souvent de tisser une relation de confiance avec ses professeurs. De plus, contrairement aux préjugés, il peut exister un esprit de camaraderie et d’entraide entre élèves malgré le concours. Car certains professeurs poussent les étudiants à se serrer les coudes et à se voir en compétition avec d’autres lycées plutôt qu’avec leurs camarades de classe.
Enfin, il est tout à fait possible de se réorienter après une prépa HEC : si vous ne vous sentez vraiment pas à votre place la première année et que vos professeurs sont du même avis, vous n’avez pas du tout perdu votre année ! Loin de là, une année de prépa HEC équivaut automatiquement à une année de licence en université (via le système des crédits ECTS). Vous pouvez également intégrer des écoles comme Sciences Po ou HEC Montréal après une prépa HEC : être passé par la case “prépa” sera bien souvent accueilli favorablement.
Vous l’aurez compris, faire une prépa HEC semble la filière idéale pour intégrer une Grande Ecole de commerce et s’insérer rapidement dans le monde professionnel exigeant qui vous attend. La filière nourrit pourtant beaucoup d’inquiétudes souvent alimentées, à tort, par les médias. Nous allons tâcher dans ce guide de rétablir la vérité sur la prépa, de vous montrer qu’il existe une quantité d’approches différentes en fonction des prépas qui conviennent plus à certains élèves qu’à d’autres et vous montrer qu’avec le bon état d’esprit, les bonnes méthodes et du travail, tout est possible. Y compris intégrer les écoles les plus prestigieuses malgré un niveau scolaire initial plus faible.
Suis-je fait pour la prépa HEC ?
« Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. » – Mark Twain
À quoi ressemble la vie en prépa HEC ?
« Les seules limites de nos réalisations de demain, ce sont nos doutes et nos hésitations d’aujourd’hui. » – F. D. Roosevelt
Une journée typique en prépa HEC débute à 8H00 du matin et se termine “officiellement” à 18h00 environ avec une pause déjeuner d’une heure. Avec un volume de cours équivalent à 28h par semaine. A cela, il faut ajouter les colles (que l’on écrit souvent “khôlles”), des interrogations orales dans toutes les disciplines permettant aux étudiants d’être bien encadrés et de bénéficier d’un suivi personnalisé par leurs professeurs pour améliorer leurs points faibles et rester à jour sur leurs cours. Ces khôlles représentent environ 2 à 4h de travail par semaine en plus des cours. Et bien sûr, il peut arriver d’avoir des devoirs écrits et concours blancs (souvent le samedi matin) afin de vous mettre en situation d’examen. Au total, si les cours et les khôlles combinés ne représentent même pas 35h par semaine, il ne faut pas oublier qu’une majeure partie des progrès se fait chez soi, grâce à un travail personnalisé et approfondi de ses lacunes. En moyenne, un étudiant qui parvient à décrocher les meilleures écoles travaille 4h par soir et 8h par jour le week-end et en vacances. Cela peut paraître beaucoup pour un lycéen, mais ce rythme devient tout à fait normal une fois en prépa car la capacité de travail est une vertu de l’entraînement : il faut assimiler les deux ans de prépa à un marathon, où il est normal de tomber de temps en temps, d’être essoufflé, d’avoir des doutes, mais que la patience et le travail de longue haleine mèneront toujours au succès en fin de course. L’essentiel est de ne pas s’épuiser. Le rythme dépend de la capacité des élèves certains travailleront 6h seulement le dimanche quand d’autres seront capables d’être concentrés pendant 10h (en comptant les pauses). Mais plus que la quantité de travail, c’est la qualité des méthodes utilisées qui permettra surtout à l’étudiant de progresser rapidement et réussir les concours.
Quant aux activités extra-scolaires, il est vrai qu’il faut les limiter comparativement au lycée, mais cela ne veut pas dire qu’il faut totalement s’enfermer chez soi ! Il est important d’en conserver un minimum, à savoir un soir ou une matinée par semaine le samedi. Il est aussi nécessaire de garder du temps pour ses amis et sa famille afin de se sentir soutenu, pour faire un peu de sport afin d’évacuer le stress… Il est même possible de se libérer un weekend entier de temps en temps pour voyager ou faire un « break ». Le weekend avant les vacances scolaires est une bonne occasion. L’objectif principal est d’être toujours frais et concentré, d’où l’importance d’avoir une bonne nuit de sommeil tous les soirs. On est loin du cliché de l’étudiant qui dort 4h par nuit ! Au contraire, les étudiants qui réussissent se couchent en général vers 22h-23h afin d’être en forme pour les cours et les kholles du lendemain.
Les matières enseignées en prépa et leurs coefficients
Les matières enseignées en prépa dépendent de votre cursus : prépa ECE (baccalauréat ES) ou prépa ECS (baccalauréat S). Si les coefficients varient légèrement d’une école à l’autre, (par exemple, l’ESSEC a un coefficient un peu plus élevé sur la Culture générale que HEC, et un peu moins sur la contraction de texte…), ils restent globalement alignés sur les coefficients d’HEC, à savoir :
– Mathématiques : coefficient 11 en ECS, 8 en ECE
– Histoire-géographie-géopolitique (ECS uniquement) : 6
– Economie, sociologie, histoire (ECE uniquement) : 7
– Culture Générale : 4 en ECS, 6 en ECE
– Contraction de texte : 3
– LV1 : 4
– LV2 : 2
On voit donc la forte prépondérance des mathématiques qui comptent pour plus ou moins (en fonction de votre filière) un tiers des coefficients. Toutefois, pour intégrer les meilleures écoles, il s’agit de présenter un profil équilibré entre toutes les matières. On peut ainsi faire la différence grâce à la Culture Générale ou les langues…
Nombres d’heures d’enseignements
Il est à noter que seules les prépas publiques sont tenues de respecter les directives du ministère de l’Education nationale concernant le nombre d’heures hebdomadaires à allouer à chaque matière. Ainsi, l’immense majorité des prépas HEC ont une semaine type semblable. A contrario, les prépas privées hors contrat jouissent d’une plus grande liberté dans l’organisation du temps de travail de leurs étudiants. En tant que lycéen, vous ne voyez peut-être pas l’intérêt, mais en réalité, il est assez conséquent car il permet de développer de vraies stratégies pédagogiques innovantes. Par exemple, chez MyPrepa, on a fait le choix de faire davantage de Culture Générale en deuxième qu’en première année, car c’est en deuxième année que l’on connaît le thème sur lequel les étudiants vont devoir disserter. On peut aussi moduler le nombre d’heures par matières d’une semaine à l’autre voire même ajouter des enseignements qui ne sont pas prévus par le Ministère. Ainsi, chez Myprepa, nous mettons un fort accent sur la méthodologie et le coaching mental, en donnant à nos étudiants dès le début de leur formation, les meilleures méthodes de travail, de gestion du stress, d’organisation, de mémorisation etc. L’objectif étant toujours de faire progresser l’étudiant en répondant à ses besoins spécifiques. L’avantage compétitif des étudiants des prépas privées comme MyPrepa est en grande partie liée à cet enseignement sur mesure permis par une plus grande liberté dans la stratégie pédagogique.