1) Un meilleur respect des consignes est attendu.
Si la méthode semble avoir été davantage assimilée par les candidats, les jurys ont relevé que de nombreuses copies n’ont pas respecté le nombre de mots fixé, mais pire encore, plus de 10% des copies n’ont même pas le bon décompte ! En clair, un candidat sur dix ment (consciemment ou non) au correcteur, et celui-ci semble l’avoir remarqué. Les pénalités étant très lourdes — au minimum -3 points pour un candidat ayant menti et dépassé très légèrement le nombre de mots imposé (ici pour moins de dix mots en plus)— Évitez donc ce genre de pratiques, qui ne feront que diminuer votre note.
De plus, votre contraction de texte ne doit pas former un seul bloc : il faut bien le diviser en plusieurs paragraphes, en prenant certaines précautions. Une autre remarque du jury consiste à relever le nombre parfois abusif de paragraphes dans les copies des candidats, ce qui démontre que les élèves ne parviennent pas à identifier clairement les grandes idées du texte. Dès lors, il faut trouver un juste équilibre pour votre devoir. Votre division en paragraphes n’est pas esthétique : elle doit être logique et retracer le cheminement de la pensée de l’auteur.
Enfin, le jury rappelle que la contraction ne doit pas être un concentré de citations, ni une simple reformulation des mots du texte. Vous devez ajouter le cheminement de la pensée de l’auteur, et ce, de façon élégante.
2) Soyez plus clair.
Les candidats manquent cruellement de clarté, en raison de divers phénomènes. Encore une fois, la mauvaise délimitation des paragraphes montre que l’élève n’a pas cerné l’idée de certains passages du texte. Les répercussions sur son travail ont été directes, avec de nombreux contresens.
Surtout, certains candidats alourdissent leur contraction avec des phrases nominales trop longues et des métaphores inutiles. Méfiez-vous aussi des phrases dans lesquelles s’enchâssent de trop nombreuses propositions relatives. Enfin, des confusions sur certains termes, comme libidinal et libidineux, ont souvent eu lieu, favorisant les non-sens.
3) Contractez jusqu’à la fin.
Une particularité de l’épreuve de cette année : la fin du texte comportait trois références littéraires, délimitées en trois paragraphes. Le but de l’auteur étant de nuancer, voire de réfuter ces thèses, ils avaient un certain rôle à jouer. Ils n’étaient donc pas des exemples, bien au contraire, puisqu’ils permettaient de faire avancer d’une certaine manière la réflexion. Or, c’est pourtant l’extrait qui a été le plus malmené par les élèves. Situées à la fin de l’extrait, les élèves ont donc souvent passé sous silence ces parties.
De même, le dernier paragraphe, qui faisait office de conclusion, tout en expliquant la motivation de l’auteur (« Reconsidérer la conception culturelle simpliste que nous avons héritée du classicisme français »), a souvent été oublié.
Conservez donc des mots pour contracter certains paragraphes importants situés à la fin du texte. Il ne faut donc pas les gaspiller dans des passages antérieurs du document, d’où la nécessité de travailler le tout au brouillon.
4) Il faut que les candidats se mettent en règle sur la culture générale et l’orthographe.
Comme chaque année, le jury relève des lacunes culturelles importantes : certains ne savent pas placer historiquement Molière ou Descartes. D’autres confondent les Lumières, le Grand siècle ou la Renaissance. Il y a donc des problèmes de culture générale, révélant un manque de travail en première année.
Afin d’y remédier, n’hésitez pas à consulter nos fiches de culture générale qui arriveront prochainement sur MyPrepa News. Nous y corrigerons notamment certains sujets d’oraux HEC en y mettant de nombreuses références au programme de première année.
Il y a toujours de trop nombreux barbarismes, des fautes d’orthographe simples à corriger, des erreurs de conjugaison (notamment sur le participe passé des verbes du second groupe) et une ponctuation hasardeuse (Virgules à outrance par exemple). Les verbes sont parfois mal accordés. Il faut donc impérativement se relire pour corriger ses erreurs, souvent provoquées par le stress.