L’heure est proche. Vous rentrez dans votre ultime phase de révisions pour les concours. Cette étape est fondamentale : c’est durant cette période que se multiplient les célèbres déclics. Mais comment optimiser son temps et son travail durant cette ligne droite finale?
Décelez vos atouts et vos faiblesses
Cette première étape est essentielle afin de bien enclencher votre période de révisions. Il convient d’identifier les domaines où vous êtes bons, et là où vous êtes davantage en difficultés. Vous êtes brillant en calcul, mais votre rédaction est insuffisante ? Vous êtes solide en analyse, mais désemparé par les probabilités et l’algèbre ? Ou alors, votre rédaction est complète, mais vous demeurez trop lent dans l’exécution ? Il faut pouvoir vous situer distinctement, afin de voir ce qu’il faut vraiment travailler, et ce qui pourra être revu un peu plus rapidement. Pour cela, relire les commentaire des professeurs sur vos copies de DS, ou de concours blancs est une bonne idée. Si vous avez des derniers doutes sur ce qu’il vous faut travailler en priorité pendant les révisions et si votre professeur est pédagogue, il convient de le questionner à votre sujet, et d’étudier avec lui, quelques pistes à suivre pour vous améliorer et avoir certains déclics dans la dernière ligne droite. Ce processus reposera également sur une analyse chapitre par chapitre (algèbre linéaire, bilinéaire, analyse, probabilités, Scilab), et savoir-faire par savoir-faire (maîtrise du cours, des méthodes, calcul, réflexion, vitesse d’exécution).
Faites un état des lieux de vos objectifs
Un étudiant à la moyenne très basse dans l’ensemble des matières ne peut pas se permettre de suivre la même stratégie que le candidat disposant d’une moyenne de plus de 14 sur 20 au précédent examen blanc…
Un candidat plutôt fragile en maths devrait se focaliser sur les exercices classiques et les méthodes essentielles pour récolter rapidement le plus de points possibles dans les sujets de type ECRICOME, EDHEC ou EML, qui tournent souvent autour des mêmes questions. Par exemple, il convient de réviser l’étude de la matrice J (tombée en 2018 plusieurs fois), la loi de Cauchy (elle aussi présente à plusieurs reprises dans les sujets de maths de 2017, et même dans la Maths II HEC !) ou des familles de polynômes les plus classiques (Lagrange, Tchebychev etc…).
De même, un candidat prêt à cuber s’il n’a pas l’une des trois parisiennes devra sans doute axer sa préparation autour des sujets de parisiennes, à la fois techniques et abstraits, quitte à négliger le travail des « classiques ». Dans ce cas, n’hésitez pas à piocher dans les sujets des années précédentes, mais aussi à vous aventurer, si seulement vous vous sentez prêts, et bien entendu, pas trop tard (sinon vous risquez de vous faire peur avant les concours), dans les sujets les plus complexes (comme le tristement célèbre HEC 2003, ou encore l’ancien ESSEC 2005 Maths 2, sur le théorème des grandes déviations). Ces sujets vous permettront de voir jusqu’où certains raisonnements peuvent aller, et n’hésitez pas à faire ce qui vous semble faisable. Le reste pourra être travaillé avec l’appui d’une bonne correction.
Toutefois, travaillez ces sujets avec modération. Le but n’est pas d’ingurgiter tous les sujets de l’histoire des concours, mais seulement de trouver quelques perles rares, qui vous rapporteront énormément de points si celles-ci reviennent. Il ne faut pas également saper votre confiance en vous donc n’abusez pas de ces sujets !
À partir de ce premier diagnostic et de ces objectifs précis, vous pourrez alors établir une liste de thèmes prioritaires afin de bien aborder vos révisions.
La priorité majeure : maîtrisez et comprenez le cours
On ne le dira jamais assez : maitriser et comprendre le cours est sûrement l’une des cartes maîtresses afin de réussir votre concours. À quelques semaines des épreuves, il est capital d’assimiler les points de cours oubliés ou négligés. Pour cela, plusieurs méthodes sont possibles. Déjà, effectuez le “test de la feuille blanche” À chaque fois que vous commencez la révision d’un chapitre particulier, saisissez-vous d’un crayon et d’une feuille et écrivez-y tous les éléments de cours que vous connaissez concernant cette partie du programme. Puis, comparez avec votre cours, et apprenez les éléments approximatifs voire oubliés. Autre possibilité : le “rappel de cours permanent” qui consiste à faire, tout au long de vos exercices, des rappels de cours. Dans une question qui ferait référence à l’inégalité de Taylor-Lagrange, rappelez l’énoncé du théorème dans le cas général, avant de l’appliquer à l’exercice. Par cette méthode, vous parviendrez à maîtriser tout votre cours et à grandement améliorer vos qualités rédactionnelles, tout en comprenant mieux comment utiliser le cours dans les exercices. Enfin, la méthode que nous recommandons le plus à nos élèves quand ceux-ci nous disent : “Je n’arrive pas à retenir cette fichue formule”, est la suivante. Tous les jours, prenez quelques minutes pour rédiger une fiche qui compile toutes les formules qui vous résistent et vous donnent des cauchemars, ainsi que celles qui ne veulent pas rentrer. En procédant sérieusement de la sorte, vos oublis auront disparu en quelques jours.
Adaptez votre corps au rythme des concours
Pour le concours, l’adage “un esprit sain dans un corps sain” n’a jamais été aussi vrai. Les épreuves sont assez violentes à l’égard de votre organisme. La fatigue et le stress ressentis pendant les examens sont souvent bien supérieurs à ce que vous aviez ressenti durant vos concours blancs. Il faut donc vous entretenir physiquement. Déjà, en matière de sommeil, essayez d’aligner votre rythme à celui que vous adopterez durant les concours : un lever autour de 6h30-7h et un coucher aux alentours de 22h30 voire 23h30 pour les plus résistants. Au niveau des repas, consommez des plats équilibrés et évitez à tout prix les sodas et le café. Lors de vos séances d’entraînement, gardez près de vous ce que vous aurez pendant les concours : de l’eau, des pâtes de fruits et d’autres énergisants afin d’éviter les petits creux. Pour finir, une activité sportive ou artistique (musique, danse etc.) pourra vous aider à diminuer le stress. Toutefois, n’en abusez pas et soyez raisonnable.
Ainsi, cette dernière ligne droite est plus qu’importante pour votre réussite. Veillez à bien suivre ces quelques recommandations. Ce ne sera pas simple, mais ces pratiques vous permettront d’arriver aux examens sans regrets. N’est-ce pas là tout ce qui compte?