L’énorme masse de travail demandée en classe préparatoire, la fatigue, la pression induite par les professeurs, ou encore la lassitude relative aux mauvaises notes peuvent vous démotiver et vous faire tomber dans le piège de la procrastination. Voyons comment se motiver à travailler en classe préparatoire et éviter ce piège.
Tout d’abord, le travail au quotidien sera beaucoup plus stimulant s’il poursuit un objectif à long terme. Il faut garder à l’esprit que le but ultime de la classe préparatoire est un concours. Vos professeurs ne cesseront jamais de vouloir tirer le meilleur de vous-mêmes, quitte à vous épuiser mentalement et physiquement ou à vous mettre des notes qui ne reflèteront pas vos notes au concours. En effet, il vous reste du temps, 6 mois voire un an et demi, rien n’est joué, bien au contraire ! En fin de première année, mes professeurs se sont doucement moqués d’un de mes camarades qui rêvait de l’EDHEC. Il intègre finalement HEC Paris avec plus de 15,5 de moyenne aux écrits ! Cet élève avait une qualité exceptionnelle, il est resté motivé et positif tout au long de son parcours. Comme le disait Winston Churchill : « Le succès c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ». Alors ne cessez jamais de rêver plus grand, et au pire, si vous n’arrivez pas à atteindre la lune, vous tomberez dans les étoiles. Vous le connaissez ce trait d’esprit, n’est-ce pas ? Oscar Wilde aurait sûrement eu un bon état d’esprit en prépa. Maintenant, voyons comment rester motivé et positif.
Pour être bien dans sa tête il faut avant tout être bien dans son corps ! La classe préparatoire est épuisante et l’énergie est une ressource clef. Un sommeil récupérateur est une absolue nécessité. Vous serez plus entreprenants en cours, vous mémoriserez beaucoup mieux, et vous déborderez d’énergie à l’idée de retravailler tout ce que vous venez d’apprendre pour faire la différence au concours. Le sport est un moyen de rester en forme. En effet, lors d’une activité sportive, le corps libère des enzymes du plaisir qui dynamisent votre organisme et votre esprit. La pratique d’une ou deux heures de sport par semaine est donc fortement recommandée en classe préparatoire, d’autant plus qu’elle vous permettra de vous vider la tête. De ce fait je vous préconise des sports entrainants. Il vaut mieux éviter, la course à pied si cela vous fait ruminer votre studieux quotidien …
Ensuite, il est important de se forger un mental de champion pour faire face aux mauvaises notes et à la pression des professeurs. Si les objectifs de performances à court terme (“je veux obtenir au moins 11 à ce devoir”) sont très rarement bénéfiques, les rêves à long terme (“je ferai tout pour intégrer une top 3”) vous donneront une énergie débordante. Et rien de tel que de se constituer un petit groupe de travail avec des camarades ayant les mêmes ambitions que vous, qui vous aideront à accomplir vos rêves, mais qui vous soutiendront également lors des moments difficiles. Le mental de champion passe aussi par un état d’esprit qui pense sur le long terme et qui ne s’arrête pas à l’échec ponctuel. Lorsque j’obtenais une note qui me décevait, je relisais mes anciens DS pour voir à quel point j’avais progressé depuis le début de l’aventure, tout en gardant en tête qu’il restait du temps avant le concours. (Voici un article sur les clés de la progression en prépa). J’en sortais d’autant plus motivé à me remettre au travail ! Une chose est sûre en prépa, si vous travaillez efficacement, vous progresserez plus que vous ne l’auriez imaginé. Il reste encore du temps, alors plongez-vous dans vos livres et surprenez-vous !
Cependant, même si vous débordez d’énergie, la procrastination peut quand même vous piéger ! Le meilleur remède reste la mise en place d’un planning de travail précis. Il devra être réaliste et bien proportionné (pour ceci je vous laisse consulter ces deux articles de MyPrepa News : https://myprepa.fr/blog/conseils-reussir-rentree-prepa/ et https://myprepa.fr/blog/l-organisation-en-classes-preparatoires/).
Ce planning sera un repère qui vous incitera à entreprendre un travail qui ne sera plus remis à plus tard. Comme le disait Saul Bellow « Celui qui veut atteindre un objectif lointain doit faire de petits pas ». En respectant chaque heure de votre planning de travail, vous parcourez des kilomètres ! Pour respecter ce planning, il sera tout d’abord important de se créer un environnement propice au travail. Je vous préconise un endroit où vous vous sentez à l’aise, calme, et surtout sans tentations. Il sera alors nécessaire de limiter, voire bannir l’utilisation de votre portable durant les heures de travail. Bon nombre de mes camarades en prépa utilisaient l’application Forest, qui incite l’utilisateur à ne pas toucher son portable pendant un temps donné.
Néanmoins, même avec une volonté d’acier et un planning de travail performant, certaines matières risquent de vous résister, mais ne vous inquiétez pas, il y a des remèdes ! Dans la multitude d’exercices proposés en classe préparatoires, certains d’entre eux vous déplairont. Il s’agira alors d’appuyer votre travail sur ce que vous aimez faire. Par exemple, je n’arrivais pas à apprendre le cours de géopolitique que je prenais en note. Cependant j’aimais beaucoup lire des articles. J’ai fait ce qu’Olivier Sarfati m’a préconisé: j’ai basé ma stratégie sur l’étude et l’approfondissement de certains articles de MyPrepa News tel que celui-ci : https://myprepa.fr/blog/amerique-latine/. Ou encore en mathématiques, je détestais apprendre les propriétés dans le livre de cours et j’avais tendance à faire l’impasse sur la théorie (je vous laisse imaginer les dégâts au DS … ). Je me suis alors mis à faire des rappels de cours en permanence pendant les séances d’exercices. Je trouvais cela particulièrement stimulant et par conséquent beaucoup plus efficace ; mes 18,5 de moyenne au concours en mathématiques en sont la preuve ! Ce ne sont que des exemples, mais l’enjeu est là. Il faudra en permanence que vous trouviez un moyen de prendre du plaisir en travaillant. Ce n’est parfois pas facile, mais si vous y parvenez à chaque exercice que vous faites, alors vous aurez vaincu la procrastination.
Même si la charge de travail est épuisante et que les mauvaises notes sont au rendez-vous, ne cessez jamais de croire en vos rêves, le concours est encore très loin. Que vous soyez très bon ou en difficulté, tout peut encore se passer. Comme dans le sport, on est parfois surpris par certaines remontada. Si vous avez l’impression d’être en retard, allez jusqu’au bout comme l’athlète Floria Guei lors des championnats d’Europe de 2014. La composante de cette réussite est l’énergie que vous mettez chaque jour dans votre parcours scolaire. Alors soyez rigoureux, efficace, mais surtout prenez du plaisir dans chaque article que vous lisez, chaque exercice que vous faites, vous resterez alors motivés et vaincrez la procrastination.