La rentrée en prépa est l’occasion de voir s’envoler un indicateur qui sommeillait quelque peu au lycée : le stress ! Rassurez-vous, des techniques existent pour bien canaliser le stress et en faire un moteur pour votre réussite. Voici 5 précieux conseils que nous vous livrons.
Conseil n°1 : Organisez-vous
C’était une grande nouveauté pour moi lorsque je suis rentré en prépa HEC voilà quelques années maintenant. Les plannings de travail m’horripilaient lorsque j’étais au lycée. Et il a fallu changer. Les programmes sont trop denses, les concepts à assimiler trop complexes pour se passer des services d’un bon vieux planning. Alors osez ! Osez poser sur papier (ou fichier Excel pour les plus pointilleux) une organisation de votre temps.
Voir l’article : Réussir sa rentrée en prépa : les 5 clés pour bâtir le planning idéal !
Conseil n°2 : Fixez-vous des objectifs de comportements et de performances, mais jamais d’objectifs de résultats.
Soyons sincères : si vous vous focalisez sur les résultats, vous risquez de souffrir ! La plupart des étudiants rentrant en prépa découvrent un monde où les notes oscillent entre 0 à 10, guère plus. Ça change du lycée ! Certains professeurs de langue vont même jusqu’à mettre des notes négatives sur les épreuves de traduction. Sympa pour le moral des troupes !
L’idée est donc simple sur le principe. Evitez absolument de vous blâmer pour une mauvaise note ou un mauvais classement.
Pour reprendre la typologie du coach mental Antoni Girod, mettez de côté les objectifs de résultats et concentrez-vous plutôt sur des objectifs de comportement et de performances (à ne pas confondre avec « résultats »).
Quelques exemples d’objectifs de comportements :
- ne jamais se comparer aux autres
- s’entraîner toujours comme si c’était le jour du concours et bannir ainsi le mode « brouillon »
- respecter son planning de travail
- sur les matières littéraires, libérer systématiquement 10 minutes par DS à la relecture
- faire deux séances de sport par semaine…
Quelques exemples d’objectifs de performance :
- connaître et comprendre parfaitement son cours de maths
- ne faire aucune faute d’orthographe et de grammaire en français comme en langues vivantes…
Et répétons-le : les exemples de « remontada » sont fréquents. La mienne que vous connaissez peut-être : 3/20 au dernier bac blanc de maths, mention passable au bac avec 10/20 en maths, avant-dernier de ma prépa (Michelet) à l’avant dernier concours blanc de première année, décollage en carré et intégration à HEC avec 18/20 de moyenne en maths.
Je pourrais aussi citer pléthore d’étudiants que l’on a accompagnés et qui démarraient avec un niveau très faible à découvrir sur la page témoignage de MyPrepa.fr :
- Diane
- l’incroyable explosion de Thomas L
- Aimée N
- Grégoire L
- Nous n’avons pas eu la chance de l’accompagner chez MyPrepa mais vous le connaissez sans doute : le célèbre Henry Tran, l’un des frères youtubeurs qui compose le duo Le Rire Jaune : avis défavorable au bac et intégration à l’ESSEC !
Bref, intégrer une grande école en partant de loin, c’est possible !
Conseil n°3 : Dormez bien, faites du sport et méditez !
Un esprit sain dans un corps sain. Comment répliquer l’adage en prépa ?
D’abord en dormant selon le rythme qui vous convient. Ne pensez pas qu’il faut forcément se coucher à 2h du matin pour réussir ! Respectez votre rythme biologique. Si vous pouvez tenir jusqu’à 23h30, c’est bien mais si vous ne le pouvez pas, acceptez-le. Bannissez évidemment les techniques de sommeil polyphasique : Tom, l’un de nos étudiants, a essayé et les résultats furent catastrophiques. On a dû le recadrer et il s’en est bien sorti depuis (admission à l’ESSEC).
Prenez conscience ensuite de l’importance de maintenir une activité physique. Faire du sport permet de libérer des endorphines, les hormones du plaisir. Choisissez de préférence des activités qui vous permettent de vraiment déconnecter : danse, tennis, football, boxe, musculation… La natation, la course à pied sont évidemment des sports utiles mais qui ne permettent pas toujours de s’évader. Donc si vous pratiquez ces sports, efforcez-vous de vous concentrer sur vos gestes, votre respiration et non sur le DS que vous venez de planter !
On en vient logiquement à aborder un conseil fondamental mais négligé en prépa : la méditation. Trop d’étudiants pensent que la méditation, la sophrologie, la pleine conscience sont des techniques de gourou alors que de nombreuses personnalités dans tous les domaines méditent au quotidien : Katy Perry, Jacques Attali, Marion Cotillard, Paul McCartney, Clint Eastwood… Commencez d’abord par réapprendre à respirer : vous respirez trop avec les épaules et pas assez avec le ventre ! Adoptez les techniques de respiration abdominale au moins 5 minutes par jour puis progressivement, orientez votre respiration vers les techniques méditatives à l’aide d’applications comme Petit Bambou, Zenfie ou Headspace. Vous m’en direz des nouvelles ! Mais, je vous préviens, il faudra faire cet effort tous les jours. Et si vous vous êtes bien exercés, vous respirerez toujours avec le ventre et saurez amortir tous les chocs émotionnels lors de vos DS.
Précision importante : l’idée n’est pas de supprimer le stress mais plutôt de le canaliser pour améliorer la performance au quotidien et le jour du concours.
Conseil n°4 : Soyez stratège, quitte à parfois désobéir aux professeurs…
Si vous choisissez de satisfaire tous vos professeurs, vous risquez de vous brûler les ailes. Les professeurs de prépa sont souvent d’excellents spécialistes de leur matière mais n’ont pas connu la difficulté d’une prépa, avec sa pluralité de matières à gérer. Dans les matières littéraires, les professeurs auront souvent tendance à vous noyer d’ouvrages à lire. Ne les lisez surtout pas ! On n’a pas le temps de lire les œuvres en prépa ! Sauf éventuellement quelques œuvres précises, courtes et très claires. Encore hier, je discutais avec la mère d’une étudiante en prépa ECS : « pour préparer sa khôlle, ma fille a passé des heures à lire un livre et elle a eu la même note en colle qu’une camarade de sa classe qui avait simplement consulté Wikipedia… ».
Ne tombez donc pas dans ce piège consistant à vouloir systématiquement ménager la chèvre et le chou car, avec une telle absence de stratégie, le stress finira par monter devant vos notes sans doute honorables en khôlles mais qui ne décollent pas aux concours blancs. La stratégie, c’est votre planning de travail.
Chez MyPrepa, un étudiant avait poussé cette stratégie à son extrême limite : voici l’entretien de Ken L.
Rassurez-vous, il n’est pas nécessaire de désobéir de manière aussi visible. Par exemple, si un prof vous critique parce que vous n’avez pas bien fait les exercices qu’il vous demandait, allez le voir en fin de cours avec votre planning en lui disant que votre organisation vous oblige à n’accorder qu’un temps limité à chaque matière. Il ne pourra pas vous en vouloir.
Conseil n°5 : Ayez la positive attitude, tout le temps
Last but not least ! Ce dernier conseil peut sonner « tarte à la crème » mais il n’en est rien. Des études sérieuses montrent les effets bénéfiques de la positive attitude dans la production de résultats. Tapez « effet Pygmalion » sur Google et vous comprendrez. La positive attitude vous permettra d’optimiser votre trajectoire.
Quand vous avez une mauvaise note, dites-vous par exemple : « génial, j’ai fait plein d’erreurs que je ne commettrai plus le jour du concours ».
Quand une pensée négative fait surface et vous susurre à l’oreille que votre choix de faire une prépa n’était peut-être pas le bon et que vous n’êtes pas à votre place, dites-vous plutôt : « quelle immense chance j’ai que d’être en prépa. J’apprends plusieurs langues, j’apprends à m’organiser sur un projet exigeant, les maths me permettent de structurer ma pensée, la géopo ou l’éco me font mieux comprendre le monde… ». Bref, efforcez-vous de voir le positif dans tout ce qui vous arrive.
C’est évidemment plus difficile à dire qu’à faire car nous sommes des êtres complexes. Chez MyPrepa, il n’est pas rare de devoir accompagner des étudiants à l’humeur instable et très sensibles aux mauvaises notes.
Relisez par exemple ce témoignage fou d’Adrien, un ancien MyPrepa qui est passé d’un CAP à l’admissibilité à HEC
Adrien est aujourd’hui à la Bocconi, l’une des plus grandes universités italiennes alors qu’il avait du mal à être dans cette positive attitude tout le temps. Acceptez donc les mauvaises passes et dans ce cas, faites plus de sport, accordez-vous un break… et relisez cet article !
Bonne rentrée à tous !