La réalisation de la carte lors de l’épreuve ESCP d’HGG est souvent délaissée au profit de la dissertation. Dommage que les correcteurs pénalisent sévèrement ceux qui ne font pas le croquis… Pour rappel, cette partie de l’épreuve pèse 5 points, soit un quart de votre note. Aussi, il semblerait qu’une tendance se dégage chez les correcteurs : Croquis non fait, copie sanctionnée. En clair, outre les 5 points perdus, la correction pourrait être beaucoup plus sévère. Pire, il se pourrait que votre copie ne soit même pas corrigée…
Certes, l’épreuve peut paraître insurmontable : 4h d’épreuve, avec une dissertation et un croquis. En soi, la cartographie n’est que l’application concrète de vos connaissances sur un fond de carte. Que soit “l’Archipel Mégalopolitain Mondial” défini par notre cher Olivier Dollfus (1996), l’ensemble des flux de remises en 2018 etc… tout cela est bel est bien représentable sur une carte ou encore sur un croquis. À partir de là, connaître son cours permet en théorie de réussir la carte.
Comment donc faire pour réussir cette épreuve?
A – Pendant l’épreuve, organisez-vous !
L’organisation est fondamentale pour réussir l’épreuve d’HGG de l’ESCP Europe. Il ne faut pas passer plus d’une heure sur une carte de géopolitique. Le temps conseillé est souvent compris entre 30 et 45 min. Mais quand faire sa carte? Il est plutôt conseillé de réaliser la carte après avoir fini le plan du devoir. En effet, la constitution du plan de votre dissertation vous aidera à trouver des éléments cartographiables et pourra même vous inspirer pour le plan de votre carte. Commencer par la carte, c’est donc se tirer une balle dans le pied et se priver le temps de la réflexion, et le mûrissement de cette dernière. De même, faire la carte à la fin de l’épreuve est vivement déconseillé. Combien d’élèves ne parviennent pas à finir dans les temps leur croquis car ils ont trainé sur la dissertation?
Profitez donc des nombreux entraînements (DS, Khôlles sur carte) afin d’améliorer votre organisation.
B – Comment préparer l’épreuve ?
L’épreuve de cartographie se prépare. Au bout de deux années de classe préparatoire, voire trois, vous êtes suffisamment bien armés, pour faire face à cette épreuve. Voici les 3 manières pour s’y préparer:
- Pour chaque continent, faites une fiche avec tous les (peut-être quelques) éléments que vous pourriez mettre sur une carte: ex: taux du SIDA dans les pays d’Afrique Australe, les plus grandes villes du continent africain, les lions africains ou les locomotives du développement du continent, membres de la CEDEAO, localisation des hydrocarbures, minerais sur le continent, grands ports, zones de piratage, PMA, PPTE…
- Apprendre la localisation des pays : ça parait peut-être évident, mais quand vous avez une carte sur l’Afrique et que confondez le Sierra Leone et le Libéria ca ne fait pas bonne impression, et si vous placez le port de Sébastopol sur la ville d’Odessa en Ukraine, encore moins… (ce n’est pas pour autant qu’il faudrait laisser la carte muette, puisqu’une carte muette vaut en théorie un zéro pointé)
- Faire et refaire des cartes, et ne jamais recracher des cartes apprises par coeur. Les correcteurs sont suffisamment aguerris pour repérer les cartes issues de manuels déjà apprises sur le bout des doigts et recrachées le jour J. Éventuellement, ces cartes peuvent être une première aide, mais elles ne doivent pas être votre travail final. Distinguez-vous donc des autres candidats par vos connaissances, mais surtout en ayant une carte parfaitement adaptée au sujet et à la problématique.
Le jour-J: captiver l’attention du correcteur
Une belle carte, c’est avant tout une bonne légende. Il est fondamental que votre carte soit:
- dense (au niveau des informations, il faut que vous ayez environ 4-5 figurés par partie, ne vous contentez pas de mettre le même type de figurés).
- lisible: Il est impératif que le correcteur puisse lire la carte et donc puisse la comprendre. Il s’agit donc d’éviter trop de hachures sur une carte, la superposition de figurés etc…
- vivante: Ne faites pas que des figurés ponctuels (ex: plus grand PIB du monde, Tigres, Dragons d’Asie…). Cherchez donc à représenter le mouvement. La carte doit être vivante et animée. Favorisez la représentation de flux, qui montrent l’interaction entre divers espaces (ex: Routes de la Soie, collier de perles, principales voies maritimes, IDE d’un espace vers l’autre…)
- colorée : Essayez de diversifier les couleurs, ne pas toujours rester dans les mêmes tons de couleurs. Pour vous assurer de produire une belle carte, mettez en place un code couleur visible au niveau des figurés par parties. Par exemple, pour la première partie, utilisez que des couleurs rouges/orange (un petit dégradé de couleurs dans le but de représenter une typologie), pour la deuxième partie (les bleus et vert) etc. Il ne faut toutefois pas utiliser les couleurs à mauvais escient. ex: URSS, ne peut jamais être représentée en bleu, mais en rouge, vert pour représenter l’islam…
- précise : l’exercice de cartographie, comme celui de la dissertation, demande de la rigueur. Il faut donc être méthodique, placer les noms des pays au bon endroit, ne pas se tromper sur la date de rentrée de la Turquie dans l’OTAN, ne pas dire que le Venezuela est dans le Mercosur… . (Essayez à tout prix d’être précis dans la dénomination des figurés et éviter de faire des métonymies (confondre par exemple un pays détenant la bombe atomique et bombe atomique. Au lieu de nommer le figuré bombe atomique, il convient de le renommer pays détenant l’arme nucléaire)
Choses à ne pas oublier:
1. Son matériel de cartographie (Oui, cela arrive)
2. De faire sa carte (On paraît rappeler l’évidence, mais cela arrive très souvent)
3. Le titre de votre carte, souligné ou encadré.
4. La mise en page (on souligne impérativement les titres des parties).
5. L’intitulé du sujet à traiter ne constitue quasiment jamais le titre de la carte !
6. Gardez toujours en tête ces petites citations apprises qui peuvent s’avérer intéressantes pour les titres des parties, ou le titre même de la carte (Par exemple : le nom de l’ouvrage de Sylvie Brunel « L’Afrique est-elle si bien partie? »)
Enfin, n’oubliez jamais qu’une carte est un double atout, à la fois dans votre apprentissage que pour le concours. Un bon croquis est un signe de clarté envoyé au correcteur. Ainsi, gardez à l’esprit cette citation de Napoléon Bonaparte : “Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours”
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